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Voyages au Burkina Faso

5 avril 2006

La tortue, le singe et le chien envoyé par Bako Bapio

Lentement, lentement la tortue avance à travers la brousse. Elle va rende visite à ses parents. En chemin elle rencontre le singe qui ramasse des karités.
_ Où allez-vous, madame la tortue ? demande le singe.
_ Je vais voir mes parents, près du village des hommes. Je marche depuis ce matin et je commence à être fatiguée.
_ Alors arrêtez-vous et venez goûter aux fruits de mon champ.
_ Merci monsieur le singe , vous êtes vraiment gentil mais hélas, je ne sais pas manger les karités.
_ Vraiment ? répond le singe. C’est pourtant facile ! Regardez-moi faire : vous prenez un fruit, vous mordez la chair, puis vous rejetez la noix.

La tortue prend un karité dans sa bouche mais elle avale la noix en même temps que la chair.
« Ce fruit est bien difficile à manger, pense-t-elle. Comment le singe fait-il ? Il n’est pourtant pas plus malin que moi. »
Le singe répète la leçon une fois, deux fois, trois fois… A chaque fois la tortue avale la noix. A la fin le singe se met en colère et dit à la tortue :
_ Puisque tu as tout avalé, tu vas aller me chercher deux pierres et je vais te briser la carapace pour reprendre mes noix de karité. La tortue s’enfonce dans la brousse en pleurant, à la recherche de deux cailloux. Elle sait que le singe va casser sa maison avec ces deux pierres. Elle est triste.
Elle rencontre le chien qui lui demande la cause de son chagrin et elle lui raconte son aventure. Le chien qui avait envie depuis longtemps d’attraper le singe lui dit alors:
_Sèche tes larmes. Je vais me coucher sur le dos, les yeux fermés et tu vas me traîner par une patte jusqu’au champ du singe. Tu sais que nous sommes ennemis ; Le singe sera content de me voir mort et pour se venger, il voudra jouer avec mon corps. Je le laisserai faire un moment puis je bondirai sur lui. Tu en profiteras pour te sauver le plus vite possible. La tortue comprend la ruse et se met en route traînant son complice dans la poussière. Dès qu’elle arrive près du singe elle s’écrie :
_ Venez-voir ! Je n’ai pas trouvé de cailloux mais je vous apporte un très beau cadeau : voici le cadavre de votre plus grand ennemi.
_ Est-ce qu’il est bien mort ? demande le singe.
_ Bien sûr, vous pouvez en faire ce que vous voulez. Méfiant, le singe s’approche lentement, donne un petit coup de patte au chien, puis recule. Il recommence plusieurs fois, s’avançant avec prudence, touchant légèrement le corps puis s’écartant rapidement. Comme le chien demeure immobile, le singe le croit vraiment mort. Il s’approche plus près, lui tire la queue puis les oreilles. Quelle joie ! Son ennemi est bien mort et il peut lui faire tout ce qu’il veut. Alors il se met à le pincer, à lui tirer les poils, à danser sur son corps en chantant de joie.
Mais, brusquement, le chien bondit sur le singe et l’attrape par le cou entres ses grosses mâchoires. La tortue voudrait bien rester à regarder la fin du combat mais elle préfère s’éloigner le plus vite possible.
Et elle se met à courir ! Jamais on n’avait vu une tortue courir aussi vite ! Jamais on n’a revu non plus une tortue manger des karités offerts par un singe.

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5 avril 2006

Conte de mon village envoyé par Bazémo Batio

        LA HYENE ET LE RAT
Un jour, le rat réunit les animaux et leur dit : « Mes amis, je suis le plus rapide de vous tous, quand je veux creuser un trou, je fais très vite ! Vous comptez pendant que je creuse. A trente, je suis déjà bien caché dans mon trou : celui qui gagne me mange. »
L’éléphant se présente et compte : «Un, deux, trois, quatre… » mais à trente, le rat a déjà fait un trou profond dans le sol. Quelle rapidité ! « Bravo ! » crient tous les animaux. L’âne arrive à son tour :  « Hi-Han, un Hi-Han, deux Hi-Han, trois Hi-Han… Hi-Han, trente ! » Mais on retrouve le rat endormi dans le trou qu’il a creusé. Les animaux passent à tour de rôle. Personne ne gagne !
La hyène arrive toute fatiguée : elle a beaucoup couru, elle a faim. Le rat lui explique ce qu’il faut faire. « Allons-y ! dit la hyène. Je compte. Un, deux trois…Puis soudain : trois fois neuf égalent vingt-sept et trois font trente. Tu as perdu ! Et s’adressant aux autres bêtes, la hyène ajoute : j’ai gagné ! Aidez-moi à tuer ma proie. La hyène bondit pour attraper sa proie.

5 avril 2006

Conte de chez nous envoyé par Banon Nébila, école de Tiébo au Burkina Faso

Le gros silure et le petit silure

Un jour, dans la rivière, un tout petit silure (ngol), un enfant de silure, rencontre un grand-père silure, tout rond de graisse, tout dodu, à la longue moustache blanche. Il ne nageait pas trop vite, le petit silure le regardait avec étonnement.
_ Grand-père, comment avez-vous fait pour devenir si vieux ?
_ Je vais te dire mon secret, petit. Je le tiens de mon grand-père qui, lui-même, mourut bien vieux : Si tu vois un morceau de viande au bout d’un fil, sauve-toi bien vite ! Si tu entends un homme marcher sur le bord de la rive, sauve-toi bien vite ! Si tu vois du feu, la nuit, près de la rivière, sauve-toi bien vite ! En agissant ainsi, tu deviendras vieux comme moi.
_ Merci, grand-père. Et le petit silure fit une cabriole en se moquant du vieux poisson, car, naturellement, il ne prenait pas au sérieux les conseils qu’il venait d’entendre.

A quelque temps de là, il voit frétiller dans l’eau un joli ver tout rouge. Bonne affaire, pense-t-il, et aussitôt il se précipite dessus pour l’avaler. Il se sent immédiatement piqué à la gorge et soulevé violemment vers le haut. Le gros silure qui a vu de loin la scène, lui crie :
_ Fais vite le mort ! Dans sa panique, le petit silure colle ses nageoires sur son corps et s’immobilise totalement. Le pêcheur croit qu’il a pris un poisson mort, alors il le décroche et le pose sur le bord. D’un bond le petit silure retombe à l’eau.
_ Je l’ai échappé belle ! s’écrie-t-il, que je suis vraiment malin !

Un autre jour, il entend des hommes marcher sur le bord de l’eau. Vite, il met le nez à l’air pour regarder. Au même moment, un lourd filet s’abat sur l’eau. Le silure  se débat, mais en vain ! Il est pris. Heureusement, une souche pointue au fond de la rivière a déchiré le filet. Le petit silure réussit à s’échapper par le trou.
_ Je suis vraiment malin, s’écrie-t-il de nouveau, j’ai coupé le filet d’un coup de dents ! Qui m’en remontrera ?

Une autre aventure lui arriva bientôt : une nuit, il voit du feu près de la rivière et poussé par la curiosité, il s’approche, il s’approche toujours plus près de la lumière, ses yeux papillotent d’éblouissement. Au même instant, il sent une main qui le saisit !… Le lendemain, il était mis sur le feu, grillé et croqué. Il mourut en pensant aux conseils du vieux silure qu’il n’avait pas daigné écouter.
    Le grand-père avait raison, mais…Il était trop tard !

5 avril 2006

Charades

Charades envoyées aux élèves de CM de St Julien de Coppel,

par les élèves de Tiébo (Burkina Faso)


Mon premier est là où dorment les oiseaux.

Mon deuxième est un excitant très consommé en Afrique par les vieux.

Mon tout forme le prénom d’un élève de St Julien de Coppel.


Mon premier est sans tache, sans souillure .

Mon deuxième est l’eau de fruit .

Mon troisième attache deux choses.

Mon quatrième est une préposition.

Mon cinquième est une syllabe qui commence par la 3è lettre de l’alphabet.

Mon sixième est un outil qui est utilisé dans le jardinage.

Mon tout forme le nom d’une école française.


Mon premier est un liquide qu’on boit.

Mon deuxième est le nom d’une couleur .

Mon troisième est une syllabe de trois lettres qui termine le mot pagne.

Mon tout forme une région de France.

5 avril 2006

Proverbes africains

Si le crapaud ne tombe pas dans l’eau chaude,
Il ne sait pas qu’il existe deux sortes d’eau.       

Si tu prends la vie au galop,
Un jour tu iras à pas de caméléon.

Quand le tonnerre gronde,
Chacun protège sa tête.

Quand tu n’as pas traversé la rivière,
Ne te moque pas de celui qui se noie.

Un vieux assis, voit plus loin qu’un enfant debout.

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25 janvier 2006

Une maman et son enfant

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25 janvier 2006

Des élèves de Doudou

25 janvier 2006

Chez moi au Burkina Faso

Poème de Banon Nébila, élève à Tiébo en 1999.

Chez moi au Burkina Faso

Mon continent, c’est l’Afrique !
L’Afrique noire de l’homme noir.
Mon pays c’est le Burkina Faso
Le fier Faso de mes aieux !

Connais-tu le Burkina Faso ?
Le Burkina Faso c’est ma mère
Située au cœur de l’Afrique.
Il capte tous les rayons solaires !

Et les sème dans le cœur de ses fils
Mon frère si tu connais le Burkina Faso
Rouge, vert, frappé d’une étoile
Dorée de cinq branches au centre.

Le baobab et le karité,
le Caïcédrat et le Néré
Si tu connais la paix et la joie
L’amitié et le bonheur

Tu connais donc chez moi au Burkina Faso
L’Afrique noire de l’homme noir.

24 janvier 2006

Le mil ... les jardiniers!

mil jardinier1 jardinier2

Ils sont parfois responsables d'un jardin dès l'âge de 15 ans. Souvent le mil est semé plusieurs fois avant que la pluie ne lui permette de germer et grandir.

Les garçons qui réussissent à l'école ne veulent plus cultiver. Lire ne sert à rien dans un jardin... Mais le pays n'a pas d'emplois à offrir à tous les écoliers...

24 janvier 2006

Des jardins, des légumes...

jardin l_gume oseille


Comme de la géométrie... pour mieux garder l'humidité! Oseille...pour sauce...

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